Un leurre pour le cerveau
Les édulcorants, dont l’aspartame, sont souvent présentés comme des alternatives idéales au sucre, permettant de réduire l’apport calorique tout en conservant une saveur agréable. Mais cette illusion a un coût. En habituant notre palais au goût sucré, ces substances entretiennent une appétence accrue pour les produits les plus sucrés. Autrement dit, loin d’aider à limiter la consommation de sucre, elles renforcent notre dépendance.
Des études ont montré que les consommateurs réguliers d’édulcorants artificiels peuvent être davantage enclins à rechercher des aliments riches en sucre. Ce phénomène s’explique par un effet psychologique et biologique : le cerveau, recevant un signal sucré sans l’apport calorique attendu, déclenche des envies encore plus marquées pour des produits sucrés.
Un cercle vicieux difficile à briser
Le principal danger de cette accoutumance est qu’elle entraîne une propension à choisir des produits ultra-transformés et à forte teneur en sucre. Or, ces aliments sont souvent associés à un risque accru d’obésité, de diabète et de maladies cardiovasculaires. À long terme, les édulcorants ne sont donc pas la solution miracle que l’on croyait, mais un facteur aggravant dans une alimentation déséquilibrée.
Vers une consommation plus raisonnée
Face à ces constats, la meilleure approche reste une réduction globale du goût sucré dans notre alimentation. Privilégier des aliments bruts, apprendre à apprécier des saveurs moins sucrées et ne pas chercher à compenser chaque gramme de sucre par un substitut sont des démarches essentielles pour reprendre le contrôle de son alimentation.
Si l’aspartame inquiète aujourd’hui pour ses potentiels effets cancérogènes, il serait dommage de passer à côté d’un enjeu encore plus fondamental : notre dépendance au sucré. Et si la vraie solution était de s’en détacher progressivement, plutôt que de chercher des alternatives artificielles ?